chantier de défrichement manuel de la tourbière du Varot à Bonnevaux

En ce mois d'octobre, le chantier de défrichement manuel de la tourbière du Varot à Bonnevaux a commencé.

En ce mois d’octobre, le chantier de défrichement manuel de la tourbière du Varot à Bonnevaux a commencé. C’est l’entreprise de travaux forestiers Laurent Mathieu, de Frasne, qui a été retenue pour la réalisation des travaux.

Ce chantier est réalisé dans le cadre du contrat Natura 2000 de maintien de milieux humides ouverts du site Natura 2000 du bassin du Drugeon, porté par l’EPAGE Haut-Doubs Haute-Loue et financé par l’Etat et l’Union européenne.

Cette tourbière de haut-marais, qui émerge au bout du lac de Bouverans, a été anciennement exploitée pour sa tourbe. Le drainage occasionné en bordure de tourbière provoque un enfrichement prématuré du site.

Le but du chantier est donc de maintenir un site favorable aux espèces spécifiques de milieux humides ouverts et semi-ouverts, en coupant les rejets de bouleaux et autres ligneux, dont le développement conduirait à terme à la reconquête de cette zone humide par des espèces de port haut, induisant à terme une fermeture du milieu sous la forme d’un climax forestier, et limitant les capacités de stockage en eau, propres aux substrats tourbeux.

Toutes les opérations sont conduites manuellement, à la débroussailleuse et tronçonneuse, car aucun engin ne peut pénétrer sur ce site aux sols fragiles et peu portants. Cet entretien adapté permet d’autant plus de préserver les espèce végétales et animales particulières qui s’y développent.
Les rejets éliminés sont mis en tas sur place et constitueront de bons abris pour la faune, entre autre pour les reptiles inféodés à ce type de milieu.

Zones périphériques tourbeuses à maintenir ouvertes pour la conservation des espèces spécifiques et du fonctionnement hydrologique.
Les tourbières et milieux humides associés sont à préserver, notamment pour leur capacité de stockage d’importantes quantités d’eau. Ils constituent en effet des éponges, permettant de réguler la circulation des eaux, ainsi que des zones de stockage essentiels pour maintenir l’eau sur les territoires et la restituer lentement.
Le maintien du fonctionnement hydrologique de ces milieux humides est d’autant plus important pour pallier aux sécheresses et au réchauffement climatique.
Fadet des tourbières (Coenympha tullia) / © Maltese-Crottier K., EPAGE 2017


Camille Barbaz
Amélie Barbier-Dodane